- enkyster
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• 1845 ; de enkysté♦ Devenir enkysté. Une épine qui s'enkyste dans la plante du pied.enkyster (s')v. Pron. BIOL MED S'entourer d'une couche de tissu conjonctif dense qui isole du tissu environnant. Les cellules amibiennes s'enkystent parfois dans le côlon.⇒ENKYSTER, verbe trans.A.— Emploi trans., rare. Enfermer dans un kyste. Lors d'évolution lente, il se produit, au voisinage des foyers, du tissu cicatriciel, qui enkyste profondément les abcès (NOCARD, LECLAINCHE, Mal. microb. animaux, 1896, p. 457).— P. métaph. Enfermer comme dans un kyste. Damas (...) c'était la porte d'un monde. Par Damas on tenait le désert (...) dans un vaste réseau d'islamisme français nous enkystions les colonies des autres États européens (MORAND, Route Indes, 1936, p. 315).— Au part passé. Incrusté à la manière d'un kyste. Une image de Daniel était enkystée là, sous ce front étroit [de Osobby] et elle y demeurerait toujours (SARTRE, Âge de raison, 1945, p. 136).B.— Emploi pronom. à sens passif, BIOL., MÉD. S'enfermer, être logé dans un kyste. Il arrive que l'abcès froid s'enkyste dans une sorte d'enveloppe de tissu réactionnel (GARCIN, Guide vétér., 1944, p. 24) :• Au stade de dissémination ce protozoaire perd ses flagelles et s'enkyste. À la sortie du kyste on voit apparaître sur un des côtés du centriole 1, 2, 3... points granuleux...HUSSON, GRAF, Manuel de biol. gén., 1965, p. 45.Prononc. :[(s)
], (s')enkyste [
]. Étymol. et Hist. 1. 1703 hydropisies enkystées (Duverney fils ds Acad. des sc. Mém., p. 162 d'apr. Trév. 1752); 2. 1845 s'enkyster (A. JAMAIN, Manuel de petite chir., 395 ds QUEM. Fichier). Dér. de kyste; préf. en-; suff. -é; dés. -er.
DÉR. Enkystement, subst. masc. Formation d'une couche de tissu conjonctif autour d'un corps étranger ou d'une production pathologique, qui sont ainsi fixés, et isolés des tissus environnants (d'apr. Méd. Biol. t. 2 1971). On rattache d'ordinaire aux phénomènes de reproduction, le phénomène de l'enkystement si fréquent chez les Protozoaires (E. PERRIER, Zool., t. 1, 1893, p. 420). Il agira sur le tissu voisin comme un corps étranger aseptique et il subira l'enkystement, dans une cavité qui se tapisse d'une pseudo-muqueuse (NOCARD, LECLAINCHE, Mal. microb. animaux, 1896, p. 241). Tendance à l'enkystement et à la cicatrisation (CALMETTE, Infection bacill. et tubercul., 1920, p. 194). — []. — 1re attest. 1823 ([L. JACQUES], Dict. des termes de méd., chir. : enkystement v. chatonnement); du rad. de enkyster, suff. -(e)ment1. — Fréq. abs. littér. : 1.
enkyster [ɑ̃kiste] v. tr.ÉTYM. Attesté 1845, v. pron. → Enkystement; de enkysté.❖♦ Enfermer dans un kyste.——————s'enkyster v. pron.♦ Devenir enkysté.♦ Figuré :0 Les mots qui nous ont humiliés (…) sont comme les projectiles qu'on n'a pas pu ou qu'on a négligé d'extraire aussitôt de la chair : ils restent enfoncés en nous, s'enkystent, risquent de former des tumeurs, des abcès où la haine peu à peu s'amasse.N. Sarraute, Martereau, p. 32.❖DÉR. Enkystement.
Encyclopédie Universelle. 2012.